La saga de la famille Cazin à Cheverny et Cour-Cheverny

Préambule
Les familles Cazin sont les plus représentées aujourd’hui dans le nord de la France et dans le Loir-et-Cher :

  • 157 Cazin à Boulogne-sur-Mer ;
  • 111 dans le Loir-et-Cher, dont 35 à Cour- Cheverny et 22 à Cheverny.

L’origine du nom de famille, Casini-Cazin, trouverait son origine en Italie. Étymologiquement, il désignerait une petite maison.
Notre recherche s’est concentrée sur les trois sites où sont encore établies ces familles :

  • Cour-Cheverny, « La Préasle », avec les descendants d’Edgar et Bernard ;
  • Cheverny, « Les Galochères » et « Poely » ;
  • Cour-Cheverny, « Chercherelle », « Les Murblins ».

La saga de la famille Cazin à Cheverny et Cour-Cheverny
La saga de la famille Cazin à Cheverny et Cour-Cheverny
Les Cazin de Cheverny aux «Galochères »
Gérard et Pierrette Cazin ont repris une partie des terres du domaine de Cheverny en gestion à partir de 1970. Le domaine appartenait à l’époque à Philippe de Vibraye et c’était la septième génération de Cazin qui prenait le relais de l’exploitation agricole.
En cette fin du XXe siècle, Gérard cultivait aussi les terres de La Bouletière et le lieudit Les Vallées qui se trouve en face, ainsi que les terres de Chantreuil, soit en tout environ 55 hectares qui s’ajoutaient aux 20 hectares que possèdent Gérard et Pierrette Cazin en pleine propriété. À l’époque, une grande partie de ces terres était plantées en vignobles alors que Gérard était plutôt tourné vers l’élevage et les céréales.
La famille Cazin habite toujours la maison qu’occupaient déjà ses ancêtres au XVIIe siècle. C’était alors une closerie qui hébergeait plusieurs closiers qui travaillaient pour le domaine. Dans la partie la plus ancienne existe encore aujourd’hui une superbe charpente réalisée sur le modèle de celle des communs du château par les mêmes maîtres artisans de l’époque, en coque de bateau retournée. Cette maison a encore ses cloisons et son plancher supérieur en torchis d’origine. L’habitation était composée de petites chambres uniques qui hébergeaient les compagnons qui participaient à l’édification du château. La toiture originelle était très basse. Elle fut surélevée en 1921 par le grand-père de Gérard.
Il est probable que ces bâtisseurs étaient des Italiens venus de Lombardie. Ils s’étaient établis avec leurs familles à quelques kilomètres au sud de Cheverny au lieudit baptisé depuis « Les Lombardes ». Les Casini sont devenus les Cazin, avec quelques variantes orthographiques...

Petite anecdote
Paul, le père de Gérard, lors de travaux nécessités après une tempête, a retrouvé dans la toiture de la vieille batisse, une grande quantité d’amandes. Le lieudit s’appelle « Les Galochères », mais se nommait précédemment « Les Amandiers » (près du cimetière actuel de Cheverny). De nombreux amandiers plantés à cet endroit fournissaient de la nourriture à une multitude de rongeurs qui constituaient des réserves pour l’hiver dans les combles de l’habitation. À noter que huit hectares à l’angle de la route de Fougères et de la route de Contres côté Galochères, n’ont jamais appartenu au domaine de Cheverny mais toujours à la famille Cazin depuis leur installation à Cheverny.

La saga de la famille Cazin à Cheverny et Cour-Cheverny
La destruction du stade de Cheverny
L’hiver 1972 était rude. Une troupe de « gens du voyage » s’est abritée dans les tribunes du stade. Gérard a été le témoin du démontage des parties en bois que les squatters brûlaient pour se réchauffer. Philippe de Vibraye, en constatant l’étendue des dégâts occasionnés, demanda par la suite à Gérard de finir de démanteler les tribunes ruinées du stade qui avait été construit quelques décennies auparavant par la scierie Deterne.
L’histoire du domaine de Cheverny, des familles de Vibraye et Cazin sont intimement liées. Anette, la soeur de Gérard, et son mari André Levant ont travaillé sur le dommaine de Cheverny toute leur vie active.

La généalogie des Cazin
La saga de la famille Cazin à Cheverny et Cour-Cheverny
Entre les deux guerres, juste avant les trente glorieuses, la population des villages était constituée essentiellement d’agriculteurs. Ils se déplaçaient peu et à proximité de leur exploitation. Ils trouvaient leurs compagnes ou leurs compagnons dans un petit périmètre.
Ainsi, Lucien Léopold Cazin, dit Edgar, né en 1901, épousa Maximilienne Cazin, née la même année... qui donneront une autre branche à l’arbre généalogique de la famille. Nous y reviendrons dans le prochain numéro de La Grenouille.

Témoignage d’enfance de Charles-Antoine de Vibraye
« Le nom de la famille Cazin résonne avec une vive émotion à mes oreilles d’adulte mais surtout d’enfant. Historiquement, Paul Cazin exploitait, entre autres, les terres agricoles du Domaine et familialement, leur fille Annette était entrée très jeune et par vocation au service de mes parents. Par son dévouement et son affection sans limite, elle est vite devenue notre seconde maman ! Et, c’est avec joie et impatience, qu’à l’occasion des absences de nos parents, nous partions, mon frère et moi, en vacances à la ferme, et plus précisément aux Gallochères. Nous y avons vécu de délicieux et inoubliables moments de convivialité et d’émerveillement au milieu de fascinants tracteurs et du cochon dont il suffisait de gratter le dos pour qu’il s’endorme ! ».

P. D.

La Grenouille n°65 – Octobre 2024

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Merci de nous donner votre avis sur cet article, de nous transmettre un complément d'information ou de nous suggérer une correction à y apporter