La "Reine des Sports"

Dans les années 80-90 avait lieu chaque année en novembre à Cour-Cheverny, le bal de l’Étoile. Une belle soirée au cours de laquelle l’élection des miss constituait un grand moment et reste gravée dans la mémoire de nombreux habitants…

Annette Guy, à l’époque coiffeuse sur la place Victor Hugo (à l’emplacement de l’actuel salon « Les Ciseaux Créa’Tifs »), se souvient de ce grand moment… 

Annette Guy : « Connaissant beaucoup de monde du fait de mon activité de coiffeuse, je me suis chargée, durant de nombreuses années, de convaincre des jeunes filles de se présenter à ce concours. Ce n’était pas facile, mais je réussissais tout de même à réunir chaque année une petite dizaine de candidates »

Le salon de coiffure, un concentré de la vie locale Annette Guy a tenu ce salon femme et homme de 1966 à 2005, où la bonne humeur était de mise… « Au salon Guy, on oublie ses soucis » était la devise, ce à quoi les clients ajoutaient « Et on y mange tous ses pézouis ! » car on y vendait aussi des bijoux et de nombreux accessoires de mode. Dans les mêmes périodes, un peu plus loin dans la rue Nationale, Robert Verdure tenait également son salon de coiffure homme (de 1976 à 2005..), autre lieu de convivialité… D’où le slogan « Tanguy et Laverdure, les Chevaliers de la coiffure… »

Mais revenons aux Miss
A. G. : « Lors du recrutement, les candidates remplissaient un questionnaire où elles décrivaient leur personnalité (leur identité, quelques mensurations, leurs goûts musicaux, etc.) que le présentateur évoquait lors de l’élection ».
Ce concours attirait beaucoup de monde au bal, car les familles et amis venaient nombreux pour soutenir leur favorite… Au début, c’est l’applaudimètre qui permettait d’élire la « Reine des Sports » et ses dauphines, mais jugé un peu aléatoire, le procédé fut ensuite remplacé par un vote dans des urnes…

A. G. : « Les maires des deux communes et le président de l’Étoile remettaient la couronne à l’heureuse élue qui recevait également une cape qu’elle gardait jusqu’à l’élection suivante, des fleurs, et bien sûr de nombreux cadeaux… Les deux dauphines se voyaient également mises à l’honneur. Pour les non élues, forcément déçues, je faisais en sorte qu’elles soient invitées à danser par les jeunes sportifs présents ce soir-là… ».
La gagnante avait une obligation : donner, le lendemain de l’élection, dans sa tenue de reine, le coup d’envoi du match de foot de l’équipe de l’Étoile sur le stade de Cour-Cheverny. 

Nous avons rencontré quelques anciennes miss, qui nous ont déclaré « ne plus trop se souvenir de cette élection »… La Grenouille les soupçonne de vouloir garder pour elles-seules les souvenirs de cette mémorable soirée.

P. L. 

La Grenouille n°61 - Octobre 2023

 

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