L'idée d'associer les anciens musiciens de la
Lyre à la célébration du centenaire de l'association germa au cours d'une
conversation entre le maire de Cour-Cheverny, Bernard Billot et un ancien
musicien, Charles Rigny.
Ce dernier recensa et sollicita ses anciens compagnons. Une
cinquantaine de musiciens répondit à l'appel, mais chacun avait le même doute
et disait : « je n'ai pas joué depuis longtemps ». Un seul instrument s'imposa : le
mirliton !
Inutile de préciser que les répétitions, dans l'ancienne salle de musique,
rue Ribeiro, furent cocasses. Les joyeux lurons, dont plusieurs étaient
octogénaires, ne manquaient pas d'énergie.
Ils entraînèrent dans leur sillage
un véritable cortège traditionnel, avec les enfants et leur maître d'école.
Même l'ancien garde champêtre du village, Paul Paris, et le gendarme Bidault,
qui fut en poste à Cour-Cheverny, furent heureux de reprendre du service. Des villageois
étaient ravis de ressortir les tenues et accessoires d'époque. Pour rester dans
la tradition, les tables furent dressées sur la place de la mairie pour un
déjeuner festif. Ce rassemblement devait être éphémère, mais son succès valut
aux Mirlitons d'être sollicités pour animer des manifestations locales, cantonales
et même une quinzaine commerciale à Vierzon ! Ils créèrent « l'association des
Mirlitons » et s'engagèrent pour trois ans. Leur plus grande fierté fut la
réalisation de leur saloon, lors des fêtes western qui, à lui seul, était une
fête dans la fête. Longtemps, dans la commune, on reparla de l'authentique saloon
des Mirlitons, de ses danseuses de french cancan et de ses musiciens. 
Le mirliton : comment ça
marche ?
En
chantonnant, le musicien fait vibrer la membrane qui transforme la voix en son musical.
Pas si facile que cela paraît ! C'est un exercice guttural. Bien des musiciens
étaient aphones les lendemains de fêtes. L'avantage, c'est qu'il suffit de
connaître les mélodies.
Une finale mémorable à La Rochelle avec animation de la
traversée du bassin au son des mirlitons, concert devant le restaurant « Chez
André » au pied des tours du port, avant de déguster la fameuse croustille et d'accompagner,
au retour, la féérie des eaux au Futuroscope.
Charles Rigny - La Grenouille n°44 - Juillet 2019
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