Quand bien même nos deux
communes ne sont pas considérées comme des hauts lieux de la Résistance en
Loir-et- Cher sud pendant l'occupation allemande, il n'en reste pas moins qu'elles
ont apporté leur contribution à la lutte contre l'envahisseur.
Plusieurs
parachutages ont été effectués dans le secteur géographique de Cheverny et
Cour-Cheverny. Je ne citerai que les deux plus importants : - le 4 juillet 1944, à la ferme du Colombier-suppligère (forêt de Cheverny), sous un violent orage. Message de la BBC : "Marcel souhaite le bonjour à Marcel".
- le 8 juillet 1944 à Clénord (Cour-Cheverny), au terrain dit du Gord. Message de la BBC : "peu de menthe, assez de citron". Ici, 4 bombardiers Halifax parachutent 16 tonnes d'armes, réceptionnées par 60 résistants. Considérant qu'il était imprudent de garder les oeufs dans le même panier, en 48 heures, les 16 tonnes d'armes furent dispersées sur plusieurs communes dont Cour-Cheverny, Cheverny, Cellettes, Mont-Près- Chambord, Montlivault, Maslives, Saint-Dyé et Blois-Vienne. Pour l'anecdote, une tonne fut acheminée de Clénord à Saint Dyé par un vieux cheval et son tombereau, sous la conduite de 5 résistants. La mission terminée, la pauvre bête mourra d'épuisement. Dans le même temps, un groupe de Cour-Cheverny achemine deux tombereaux vers la ferme du Colombier (Cheverny). Il y a là Antoine Lelièvre, vétéran de 14-18, cultivateur aux Murblins, Rouillard de Cour-Cheverny, les frères Mollereau de Blois, Raymond Lemaire le plombier du pays, Georges Château le boucher, Maurice Besnard... Dans le milieu du bourg de Cour, un groupe de cyclistes allemands double le convoi hyppomobile. Deux soldats fatigués s'accrochent au deuxième tombereau et se laissent tirer quelques minutes sans rien remarquer (interdit aux cardiaques).
Gérard Jousselin - La Grenouille n°1 - Octobre 2008
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