Les Bains-douches

Maurice Daridan (1887-1974), était conseiller municipal à Cour-Cheverny. Il exploitait un magasin à l’enseigne « Union des associations agricoles de Loir-et-Cher, associa¬tion de Cour-Cheverny » (qui deviendra plus tard « l’Union »). Il y vendait des engrais, des graines, et toutes sortes de produits utilisés par les agriculteurs. Avec sa femme Julia Pinon, ils eurent deux enfants : Gilbert, né en 1920 et Roland, né en 1922. 

Les Bains-douches à Cour-Cheverny
Le magasin était situé à l’angle de la rue Nationale et de la rue Denet. Roland reprend le magasin en 1951. En 1955/56, il cesse de l’exploiter et crée les Bains-douches et une lave¬rie dans un local situé dans une dépendance à l’arrière du magasin, accessible par la rue Denet. La laverie est un service qui répondait au besoin des particuliers avant que la ma¬chine à laver ne se généralise dans les foyers. Les Bains-douches et la laverie drainaient leur clientèle jusque dans les villages voisins. La partie magasin qui donne sur la rue Nationale est louée à un dentiste.  
Après le départ du dentiste en 1970, Roland et sa femme déplacent la laverie-blanchisserie à sa place et développent l’affaire en direction des professionnels. Les Bains-douches ferment à cette période. 
Roland collecte le linge à laver auprès des restaurants, hôtels et maisons de retraite des environs et s’occupe de la production (fonction¬nement des machines, repassage). Le couple exerce cette activité, avec plusieurs salariés, j usqu’en 1989. 
Les Bains-douches à Cour-Cheverny

Patrice Duceau, dans les années 1960, se souvient avoir utilisé les Bains-douches 
« Les Bains-douches étaient ouverts le vendredi soir, le samedi toute la journée et le dimanche matin. J’ai utilisé les services des Bains-douches de l’âge de 6/7 ans jusqu’à 10/11 ans. Il n’y avait pas de douche chez-moi, ni de baignoire. Les maisons de cette époque étaient rarement dotées d’une salle de bains. Les gens venaient une fois par semaine prendre une douche aux Bains-douches, généralement des hommes et des enfants. Je ne me souviens pas avoir ren¬contré de femme. Le garage de mon père était situé à l’époque près de l’Hôtel des Voyageurs (devenu l’Hôtel Saint-Hubert). Ma mère me pré¬parait un petit sac dans lequel elle plaçait une serviette, un gant de toilette, un savon... et un petit berlingot « Dop » pour laver mes cheveux. J’arrivais au comptoir des Bains-douches et je sortais ma pièce de un franc. On me donnait un ticket et je m’engageais dans le couloir qui menait aux trois douches à disposition. Une bai¬gnoire était installée au fond du couloir »

P. D.

Merci à Roland Daridan (dit Mimi) et à son épouse Claudie, à Jérôme Daridan et Brigitte Lesourne pour leurs témoignages.

Les Bains-douches à Cour-Cheverny

La Grenouille n°57 - Octobre 2022

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