Les Poilus de Cour-Cheverny Morts pour la France

Au cours de l’année 2019, une Courchoise, qui reste discrètement anonyme, a réalisé un important travail de recherche concer­nant les Poilus de la Première guerre mon­diale « Morts pour la France » (1) originaires de Cour-Cheverny ou y ayant des attaches.

Les Poilus de Cour-Cheverny Morts pour la France
Consultable sur le site de la mairie de Cour-Cheverny
Un ensemble de documents a été répertorié concernant les 68 soldats dont le nom figure sur le monument aux morts de la commune (2). Ils sont consultables sur le site de la mairie (3) et permettent de visionner pour chaque soldat :
• son identité ;
• sa fiche matricule, issue du registre du minis­tère de la Guerre ;
• la transcription de son acte de décès dans le registre d’état civil de Cour-Cheverny ;
• la fiche du JMO (Journal des marches et opérations) de la Première guerre mondiale qui retrace l’activité de l’unité du combattant à l’époque de son décès.

Ces documents sont consultables sur les sites concernés, et en particulier :
  • les Archives départementales du Loir-et- Cher (4) (qui regroupent les fiches matricules) ;
  • l’état civil de la commune ;
  • le site « Mémoire des Hommes » du minis­tère des Armées (5).
On peut également consulter dans cette rubrique du site de la mairie :
  • l’ordre de mobilisation générale ;
  • quelques statistiques locales, parmi les­quelles nous retiendrons celles-ci :
  • 2 d’entre eux avaient moins de 20 ans,
  • 11 entre 20 et 21 ans,
  • 23 entre 21 et 25 ans,
  • 13 entre 25 et 30 ans,
  • 9 entre 30 et 35 ans
  • 5 entre 35 et 40 ans,
  • 5 entre 40 et 42 ans.
Ces 68 soldats représentent 3,03 % de la population de Cour-Cheverny de l’époque. Charles Bidault, mort au Donon, dans les Ardennes, le 21 août 1914 sera le premier d’entre eux, et Hippolyte Blanchet clôturera cette funèbre liste le 17 octobre 1918 à Talma dans les Ardennes.
  • « La Paix vue par les enfants des écoles ». Document réalisé par les élèves de l’école Saint Louis de Cour-Cheverny ;
  • un glossaire de l’argot des Poilus, très instructif ;
  • et d’autres documents qui permettent de garder la mémoire de ces héros pour les générations futures.

Toutes les informations complémentaires sont les bienvenues pour enrichir les données publiées sur le site.

Les Poilus de Cour-Cheverny Morts pour la FranceLe travail de mémoire réalisé par les enfants de l’école Saint-Louis
Dans le cadre du centenaire de la fin de la Première guerre mondiale, les élèves de CM1 et CM2 de l’école Saint-Louis de Cour- Cheverny ont participé au concours « Les enfants pour la Paix » du magazine « Un jour une actu », qui comportait deux thèmes :
- imaginer et dessiner un symbole de paix ;
- mener une enquête puis écrire un article sur le Monument aux morts de sa commune.
Après avoir réfléchi sur le symbole de la paix, ils ont été invités à la représenter par un dessin. Leur imagination fertile est passée de la colombe au mur de la paix en passant par le fusil cassé ou encore le char d’assaut fleuri… L’un d’entre eux fut choisi par un vote afin de participer au concours. Le choix s’est porté sur la colombe qui porte « La Paix comme langage universel ».
En février et mars 2019, accompagnés de leur institutrice, ils ont visité et étudié les Monuments aux morts de Cheverny (inauguré le 15 avril 1923) et de Cour-Cheverny (inauguré le 27 juillet 1924). Ils ont ainsi recueilli différents détails de la construction du monument de Cour-Cheverny, dont celui-ci qui complète ce que nous avons déjà publié à ce sujet (2) : « Fondeur de la statue : Montagutelli frères de Paris » (information décou­verte en scrutant la statue et qui n’apparaît dans aucun document d’archives).

À l’église Saint-Aignan de Cour-Cheverny
Les Poilus de Cour-Cheverny Morts pour la FranceUne recherche complémentaire est actuel­lement menée, s’appuyant sur la liste des « Morts pour la Patrie » (1) gravée sur une plaque de marbre à l’intérieur de l’église Saint-Aignan de Cour-Cheverny, concernant la Première guerre mondiale. Cette liste dif­fère légèrement de celle du monument aux morts : cela peut s’expliquer pas des oublis, sur l’une ou l’autre liste, ou pour des raisons religieuses : certaines familles ne souhaitaient pas que leur nom soit publié sur le monument aux morts (qui ne comporte pas de croix), et d’autres au contraire refusaient que leur nom soit inscrit au sein d’un édifice religieux. Certains aussi sont inscrits sur le monument d’une autre commune.
Il arrivait également que la reconnaissance de ces morts soit décidée tardivement, ou que les transcriptions de décès parviennent dans les mairies après un certain délai.

P. L.

(1) La mention honorifique « Mort pour la France » a été instituée en 1915. Elle donne en particulier le droit à une sépulture individuelle et perpétuelle dans un cimetière militaire aux frais de l’État, ainsi qu’à une pension de veuve de guerre le cas échéant (source : Wikipédia). Le terme « Mort pour la Patrie » était utilisé jadis, et notam­ment pour les morts de la guerre de 1870.
(2) Voir aussi : La construction du Monument aux morts de Cour-Cheverny - « Les grandes heures de Cheverny et Cour-Cheverny en Loir-et-Cher et nos petites histoires ». Éditions « Oxygène Cheverny » - 2018 - page 280

La Grenouille n°47 - Juin 2020

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