André Gabriel Cril, un commerçant dont on se souvient...

Bon nombre de nos lecteurs nous ont souvent évoqué le souvenir de ce gros­siste en gâteaux et friandises, installé à Cour-Cheverny du milieu des années 50 jusqu’à la fin des années 80 et dont nous avons pu retracer le parcours.

André Gabriel Cril est né à Paris, 123 boule­vard Port Royal dans le 14e arrondissement (maternité Port Royal) en 1916, fils d’André Cril et d’Angèle Eugénie Lemaire.
Son père André, engagé dans l’armée en 1911, fut blessé lors de la première Guerre mondiale et décoré de la Croix de Guerre. Il est ensuite employé en région parisienne comme jardinier grainetier, sans doute dans l’entreprise Truffaut, famille très ancienne qui fondera la chaîne actuelle de magasins de jardinage (1). Vraisemblablement venu à Blois au service de l’entreprise Truffaut, il s’installe à la fin des années 20 comme « horticulteur, marchand, grainier » au 57 de la rue du Commerce comme nous l’indique l’annuaire de 1927/1928.

André Gabriel Cril, commerçant à Cour-Cheverny
Engagé à 18 ans
André Gabriel Cril passe donc une partie de son enfance à Blois. Le 3 août 1934, à 18 ans, il s’engage dans l’armée à l’Intendance militaire de Blois, au titre du 40e régiment d’artillerie. Il gravira les échelons et deviendra brigadier-chef. Il est libéré de son engagement en mai 1937 en bénéficiant d’un congé libérable de 3 mois et passe dans la « disponibilité » le 3 août. Le 31 mai de cette même année, il épouse à Blois Lucienne Paulette Jeanne Valet. Il mène à cette époque une activité dans le commerce du Champagne Haton et fils, dont le propriétaire, René Haton, était un cousin issu de germain (et l’histoire se continue, puisqu’aujourd’hui leurs fils respectifs Jean Noël Haton et Olivier Cril travaillent ensemble depuis mars 2022 !).
Deux ans plus tard, il est « rappelé à l’activité » et est affecté au 230e régiment d’artillerie lourde le 27 août 1939 (2).

André Gabriel Cril, commerçant à Cour-Cheverny
Des années très difficiles…
Il est fait prisonnier le 19 mai 1940 aux environs de Cambrai, sans doute au lieudit « Le Carrefour de l’Arbre de Guise » sur la commune de Mazinghien où ont eu lieu ce jour-là des combats dans le cadre de la bataille de Cambrai, en particulier contre les SS de la Division Totenkopf (3). Il est interné au Stalag IID sous le matricule 37 819, où il passera 5 ans. Le Stalag IID était un camp de prison­niers de guerre de la Wehrmacht, situé près de Stargard en Poméranie (région côtière au sud de la mer Baltique, au nord-ouest de la Pologne). On retrouve sur diffé­rents sites de nom­breux témoignages sur la vie dans ce camp, où les prisonniers semblent avoir connu de meilleures (ou plutôt de moins mau­vaises…) conditions de captivité que dans beaucoup d’autres…, mais rien ne permet de l’affirmer concernant André car, comme beau­coup de ses semblables, il n’évoquera jamais ou quasiment jamais à ses proches cette longue période de captivité. Les seuls souve­nirs qu’il en ait rapportés sont deux portraits de lui, dont l’un au fusain, sans doute dessiné par un de ses camarades de captivité. Les prisonniers étaient le plus souvent affectés au travail dans des fermes, où ils pouvaient être nourris correctement.
Le Stalag IID fut libéré par l’Armée rouge à la mi-avril 1945 (3). Le retour en France fut très long (plusieurs mois…) et difficile, en train mais aussi à pied ou à bicyclette en certains endroits du parcours...
André Cril est démobilisé le 29 juin 1945, et réformé temporaire cette même année pour raisons de santé (il souffrait de pleurésie), et revient donc à la vie civile après avoir passé 4 ans dans l’armée française et 5 ans en captivité...

André Gabriel Cril, commerçant à Cour-Cheverny
Retour à la vie civile
À son retour, il aurait souhaité travailler aux côtés de son père à la graineterie, mais la place était déjà prise par son frère Pierre, de 5 ans son cadet. Le père et le fils seront d’ail­leurs plus tard associés, comme l’annuaire de 1955 nous l’indique : Cril (père et fils), horticulteurs, marchands, grainiers au 57, rue du Commerce. Pierre reprendra plus tard le commerce, qu’il tiendra jusqu’à la fin des années 70.
André Gabriel et son épouse se séparent à la fin des années 40. André vivra ensuite en couple avec Claudine Micheline Cazin, née en 1932 au domaine du Petit Chambord à Cheverny, qui lui donnera deux enfants, Philippe né en 1967 et Olivier né en 1971. La procédure de divorce ayant été très longue, André Gabriel et Claudine ne se marièrent que le 1er octobre 1982 à Cour-Cheverny. Comme le rapporte un témoin de cette époque, Philippe, qui avait en quelque sorte deux noms de famille (Cril et Cazin), disait dans son enfance : « Je m’appelle Philippe C »…

André Gabriel Cril, commerçant à Cour-Cheverny
Installation à Cour-Cheverny
André s’installe à Cour-Cheverny à la fin des années 50 et crée, avec Claudine, un com­merce « d’expéditeur en fruits et légumes » (comme indiqué dans l’annuaire de 1961), dans les locaux de l’ancienne gare (la ligne de chemin de fer s’était arrêtée de fonctionner en 1944 (4)). Il collectait les légumes chez les maraîchers des environs, et fournissait les commerces de la région et les halles de Paris, puis celles de Rungis. Témoin de cette activité, un sachet de l’époque qui mentionne « Asperges de Loir-et-Cher - Cril - Cour- Cheverny ». Claudine est très active dans l’entreprise et participe également aux tour­nées de livraison.
Puis il devient représentant des biscottes Chambor : oui, Chambor, sans d… À cette époque, les biscottes (5) étaient très consom­mées (il y avait plus de 300 biscotteries en France), et vendues essentiellement en bou­langeries, qu’André approvisionnait dans les villages du Loir-et-Cher.

André Gabriel Cril, commerçant à Cour-Cheverny
La société Cril et Rousseau
Plus tard, il commercialisera aussi les bis­cottes Bougard (usine à Amboise). Petit à petit le commerce prendra de l’ampleur. En 1964, il s’associe avec Jean-Marie Rousseau, origi­naire de Montrichard, pour créer la société Cril et Rousseau, Claudine faisant partie intégrante de l’entreprise.
L’entreprise s’installe un peu plus loin, dans un entrepôt boulevard Carnot, construit spéciale­ment pour le stoc­kage des produits, et dont une partie était aménagée en loge­ment pour André et Claudine. En 1966, André Cril fera construire sa maison d’habitation sur le même terrain, là où sont actuellement ins­tallés les bureaux de la société Sogeclima (6).
La société Cril et Rousseau commercialisait de nombreux produits vendus en boulangerie : bonbons, sucres d’orge, gâteaux, pochettes surprises, chewing-gums, dragées et frian­dises de toutes sortes, et d’autres produits comme le café, les pâtes, la farine (en paquet de 1 kg) ou les confitures, vendus également dans ces commerces à cette époque.

André Gabriel Cril, commerçant à Cour-Cheverny
Un vaste territoire commercial…
André Cril et Jean-Marie Rousseau sillonnaient les routes de la région pour assurer les ventes. Les échantillons de produits étaient soigneuse­ment exposés sur des étagères dans la camion­nette et la boulangère montait à bord pour faire son choix et passer sa commande. André était « Citroën » avec son fourgon Type H (7), Jean- Marie était « Peugeot » avec sa camionnette J7. En fin de journée, le carnet de commandes était repris au dépôt par Claudine qui pré­parait les livraisons programmées quelques jours plus tard… Claudine assurait également la partie administrative et la gestion des comptes de la société, le tout à la main, sans calculette…, et bien d’autres tâches liées au fonctionnement de l‘entreprise...
André Gabriel Cril, commerçant à Cour-Cheverny
Jean-Marie Rousseau était surnommé « Marie- Louise », surtout par ses clients : « Marie- Louise, il faudra passer me voir ! ».
En fait, Marie-Louise était le prénom de sa mère, qui tenait autrefois un commerce de confiserie, et on avait gardé l’habitude de passer les com­mandes à « Marie-Louise ».

Le personnel se souvient…
Jackie Bertin, originaire de Choussy, est embauché chez Cril et Rousseau comme chauffeur livreur le 12 avril 1966, à 22 ans, après avoir répondu à une annonce. En se rencontrant, André et Jackie s’aperçoivent qu’ils ont un lien familial, André étant le neveu de la marraine du père de Jackie. Il quit­tera l’entreprise en 1983, au départ en retraite d’André Cril, pour revenir à son premier métier de forestier bûcheron.
En 17 ans de service, Jackie aura « usé » quatre fourgons : trois Peugeot J7 et un Mercedes 307D, à raison de 300 à 500 km par jour…, en livrant quotidiennement une quinzaine de clients…, au rythme d’une livraison toutes les trois semaines environ, dans tout le Loir-et- Cher et les six départements limitrophes.

André Gabriel Cril, commerçant à Cour-Cheverny
Jackie Bertin : « Nous livrions les boulan­geries, les petites supérettes, les épiceries et quelques cafés. Le fourgon était chargé le soir. La journée commençait à 7 h, et se termi­nait à 19 h ou plus tard…, on ne comptait pas nos heures… ». Plusieurs tonnes de marchan­dises étaient ainsi livrées chaque semaine, du mardi au samedi… « Et pour Noël, des tonnes de chocolat sortaient chaque jour de l’entre­pôt… ». C’est aussi le livreur qui récoltait le règlement des factures (de l’ordre de 1 000 francs par client), et souvent en espèces, une belle responsabilité au sein de l’entreprise…, et pas toujours simple à assurer, surtout le jour où une cliente avait décidé de régler sa facture en pièces !…
Rolande, l’épouse de Jackie, est également embauchée en 1966 comme manutention­naire, pour réceptionner la marchandise et préparer les commandes conditionnées en caisses posées sur des chariots que le livreur chargeait ensuite dans son fourgon. Elle quit­tera l’entreprise en 1970, à la naissance de leur deuxième fils. Elle se souvient des bons moments que passaient à l’entreprise son fils Thierry, et Philippe, celui d’André et Claudine, tous deux dans leur parc, dans la salle à manger des Cril, et du plaisir de travailler pour André Cril : « Un patron comme lui, on n’en fait plus. On était au travail comme dans une famille », même si le travail n’était pas de tout repos…
Le couple Bertin était petitement logé lors de l’embauche de Jackie ; André Cril leur a rapide­ment trouvé une belle maison à louer à Cheverny. Quand Jackie s’est inquiété du montant du loyer, la réponse d’André a été claire : « Le loyer, c’est moi qui m’en charge ! »… Il savait aussi glisser souvent un colis de produits dans le coffre de la voiture, toujours soucieux que la famille soit bien approvisionnée en denrées alimentaires, ou parfois une caisse de champagne ou autres cadeaux… André était très attentionné pour son personnel, que ce soit pour aller leur chercher des médicaments lorsque l’un d’eux était malade, ou pour solutionner les petits problèmes rencontrés lors des livrai­sons, comme ce jour où les gendarmes ont arrêté Jackie et constaté une surcharge du fourgon…
Percuté un jour à La Ferté Saint Aubin par le wagon d’un train
d’entreprise poussé par une locomotive et traversant la route sans barrière, le fourgon de Jackie s’est retrouvé éventré, heureusement sans blessure pour le conduc­teur, la marchandise étalée par terre…, que Jackie a tenté de protéger car les employés de l’entreprise commençaient à ramasser tous ces produits très attirants... Arrivé sur place, André Cril s’est d’abord inquiété de la santé de Jackie, et devant l’inquiétude de celui-ci pour le matériel et la marchandise, il lui a déclaré 
André Gabriel Cril, commerçant à Cour-Cheverny
« Le fourgon, on s’en fout ! ».
Lors de l’hiver très rigoureux de 1970, avec des routes enneigées et pleines de congères, André téléphonait aux clients (il n’y avait pas de portable à l’époque…) pour savoir si Jackie ne rencontrait pas de difficultés sur son parcours. Lors d’une journée particulièrement difficile, il lui a donné l’ordre de dormir sur place à l’hôtel pour ne pas prendre de risques pour le retour.
Tous ces gestes et la façon avec laquelle il agissait auprès de son personnel font dire à Jackie : « C’était un deuxième père pour moi ».

André Gabriel Cril, commerçant à Cour-ChevernyDe nouveaux employés
Jacqueline Assailly, employée dans un pre­mier temps comme femme de ménage auprès d’André et Claudine, est embauchée dans l’entreprise en 1970, comme manutention­naire : de nombreux paquets à décharger des camions, à stocker et à recharger dans les camionnettes pour les livraisons, le tout à la force des bras, car à cette époque il n’y avait pas d’engins de manutention…, qui ne sont arrivés que vers 1975.
André, Philippe, Olivier et Daniel, un cousin, dans la cour de l’entrepôt Cril et Rousseau. Au fond, les caisses prêtes pour la livraison.
Gérard Assailly, son mari, est également embauché en 1983, pour remplacer Jackie comme livreur… Les 300 km (ou plus…) de trajet quotidien lui ont permis de connaître par coeur toutes les routes de nos campagnes… À l’époque, chaque village avait sa boulangerie et son épicerie (et souvent plusieurs cafés). Certaines périodes étaient très chargées, comme Noël et Pâques, mais aussi le temps des communions, et autres festivités consom­matrices de tous ces produits… Gérard se souvient que l’entrepôt était un vrai paradis pour les mômes : il y emmenait parfois sa petite-fille…, qui aurait bien voulu que « Papy achète tout » !
Les fils Cril se souviennent avoir participé dans leur enfance au déchargement des camions des grossistes, avec les gros sacs de pâtes qui étaient déchargés du fond du semi-remorque en glissant sur un toboggan en bois jusqu’aux portes du camion (un vrai jeu !), au charge­ment des camionnettes, et aux livraisons… D’autres anciens du village nous ont éga­lement raconté avoir été embauchés dans l’entreprise de temps en temps pendant les périodes de congés scolaires pour se faire un peu d’argent de poche, et en gardent un très bon souvenir…
Au bout de quelques années, Jacqueline Assailly devient associée de l’entreprise, et est chargée de la comptabilité, en se formant « sur le tas ». Ce n’était pas une mince affaire… : tout se faisait à la main, avec environ 500 factures clients à traiter chaque mois, sans compter celles des fournisseurs à régler, et la gestion de tout ce que générait le commerce.

Un homme au grand coeur

C’est ainsi qu’André Cril est décrit par tous ceux qui l’ont côtoyé, et son personnel en témoigne :
J. B. : « Quelqu’un de très humain ; nous avions droit aux étrennes à chaque début d’année ; nous avions cinq semaines de congés payés (ou plus…), bien avant que la loi de 1982 ne l’instaure. Il offrait souvent des produits aux associations, aux enfants, aux fêtes des écoles, aux personnes âgées ou au curé… ». 
Il lui arrivait aussi de faire discrètement le plein de la voiture de Jackie pendant que celui-ci livrait, et pour Noël, la famille se voyait largement pourvue en colis de friandises de toutes sortes…
Jackie précise aussi que Jean-Marie Rousseau était très apprécié et fonctionnait bien avec André.
Gérard Assailly : « Il payait même pour nous notre vignette auto… ».
André Cril était un très bon commerçant et savait diriger efficacement son entreprise. Il était très réactif, prenait des décisions rapides et ne tergiversait pas pour résoudre les pro­blèmes.
Il a même un jour demandé à Jackie s’il était syndiqué… Celui-ci, très étonné de la ques­tion, s’est vu fortement conseillé d’adhérer au Syndicat de la Fédération des transporteurs routiers, afin de bénéficier des aides en cas de soucis de santé ou autres accidents de la vie… Et c’est bien sûr André Cril qui a réglé la cotisation…
Jacqueline Assailly : « Il était ferme pour diriger et se faire respecter, mais sans jamais prononcer de mots blessants ; Claudine était également une femme charmante et très agréable ». Plusieurs proches nous ont aussi précisé : « Ces deux-là, ils étaient vraiment faits l’un pour l’autre… ».
Quelques commerçants de l’époque, et notam­ment Robert Verdure, le coiffeur…, nous l’ont décrit de la même façon comme un client très généreux : il avait l’habitude de régler davan­tage que ce qui était dû… Il fournissait en gâteaux et friandises tous ceux qu’il côtoyait, que ce soit les enfants qu’il accompagnait au foot ou ses nombreux amis.

Un citoyen très dévoué
André Cril s’est également investi pour la com­mune de Cour-Cheverny et son rôle était très apprécié. Conseiller municipal au cours de deux mandats à partir de 1977, Jean Grateau étant maire, il avait notamment en charge la cantine scolaire en militant (déjà !) pour l’utili­sation de produits locaux, et pour l’emploi de cantinières…
Michel Pagnier président de la section foot de l’ESCCC dans les années 70, se souvient du soutien d’André Cril aux sportifs : « Il nous aidait beaucoup, y compris financièrement en réglant parfois une facture pour la section qui était alors en difficulté de trésorerie, ou en fournissant les maillots estampillés Biscottes Saint Luc pour les gamins… ».
À une certaine époque, André Cril avait aussi milité pour le projet d’agrandissement et de modernisation du stade soutenu par Pierre Louis-Dreyfus (8) « qui vivait discrètement aux Murblins » comme le dit Olivier qui a bien connu ce grand chef d’entreprise pour qui il a travaillé au début de sa carrière.

Un personnage très attachant
Souffrant d’une grave et longue maladie, André connut plusieurs périodes très difficiles, notamment au début des années 70 et à partir de 1983, pendant lesquelles Claudine assurait la bonne marche de l’entreprise.
André Cril est décédé le 28 juin 1988, lais­sant derrière lui le souvenir d’un homme très attachant chez tous ceux qui l’ont connu… S’il ne fallait conserver en mémoire qu’une seule de ses qualités, sans doute serait-ce la géné­rosité… On peut imaginer que les privations et souffrances qu’il avait connues pendant la guerre lui ont donné cette belle faculté de contribuer en permanence au bien-être de son entourage…

Merci à Philippe et Olivier Cril, Jackie et Rolande Bertin, Gérard et Jacqueline Assailly, Marie-Thérèse Ferrand, Robert Verdure et Michel Pagnier de nous avoir apporté leurs témoignages émouvants, qui nous ont permis d’écrire ces quelques lignes à propos d’un personnage local, mais aussi d’une époque (années 60 - 80…) qui commence à s’éloigner dans nos mémoires…

P. L.

(1) Les Truffaut : terriens du Parisis, qui tenaient leur nom de la « truffe de terre » (pomme de terre). Le premier éta­blissement Truffaut a été créé en 1824 à Versailles, puis d’autres se sont implantés dans toute la France (Source : www.truffaut.com).
(2) Il s’agit là de la mobilisation française, qui a consisté à mettre l’armée de terre, l’armée de l’air et la marine fran­çaises sur le pied de guerre, y compris le rappel sous les drapeaux de tous les Français mobilisables. Déclenchée en raison de l’invasion de la Pologne par l’Allemagne à partir du 1er septembre 1939, la mobilisation française a commencé dès le lendemain, la veille de la déclaration de guerre de la France à l’Allemagne. Elle marque le début de la « drôle de guerre » (Source : Wikipédia).
(3) Source : Wikipédia.
(4) Voir le livre « Les grandes heures de Cheverny et Cour-Cheverny en Loir & Cher... et nos petites histoires ». Éditions « Oxygène Cheverny », novembre 2018. Page 89 – La gare de Cour-Cheverny.
(5) Biscotte vient de l’italien biscotto, qui signifie « cuit deux fois ». C’est à Charles Heudebert, artisan boulanger à Nanterre, que l’on attribue la paternité de ce célèbre aliment. Il eut l’idée en 1903 de faire griller le pain qui n’avait pas été vendu en fin de journée afin de le conser­ver (Wikipédia).
(6) Ces bâtiments accueilleront plus tard l’entreprise Sinet, puis la Société Nouvelle Sinet et actuellement l’entreprise Sogeclima.
(7) Le Citroën « type H » est devenu mythique, tant il a eu de succès. Premier fourgon à traction avant de grande diffusion, il a succédé au TUB (avec lequel il est souvent confondu) en 1948 et a été commercialisé jusqu’en 1981. Il a équipé de nombreux artisans, commerçants et entre­prises au siècle dernier (Source : www.citroenorigins.fr).
(8) Pierre Louis-Dreyfus, (1908-2011) est un militaire, armateur et banquier français, également pilote auto­mobile, et président du groupe Louis-Dreyfus. Il était compagnon de la Libération. (Wikipédia).

Source des images : Philippe et Olivier Cril.

La Grenouille n°56 - Juillet 2022

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