Le Maréchal Maunoury, illustre ancêtre

Jacqueline Maréchal est l’arrière-petite-fille du Maréchal Maunoury (1847-1923), et c’est l’occasion d’évoquer dans nos lignes ce personnage qui a marqué l’Histoire de France, et dont les descendants ont commémoré le centenaire de sa mort en mai dernier à sa résidence d’Herbilly (2), toujours propriété de la famille.

Le Maréchal Maunoury, illustre ancêtre

Michel Joseph Maunoury est né le 17 décembre 1847 à Maintenon (Eure-et-Loir). Issu de la promotion 1867 de l’École Polytechnique, il choisit de servir dans l’artillerie. Il participe à la guerre de 1870 et est blessé le 2 décembre 1870 à la bataille de Champigny. En 1874, il devient capitaine, instructeur d’équitation et de conduite de voitures, professeur adjoint au cours d’artillerie de l’École spéciale militaire de Saint-Cyr en 1883, chef d’escadron en 1886 puis lieutenant-colonel en 1893.

À la tête de la VIArmée lors de la Première Guerre mondiale
Le Maréchal Maunoury, illustre ancêtreRappelé à l’activité le 11 août 1914 pour une mission d’inspection, il est très rapidement chargé de rassembler des troupes disparates, revenant d’Alsace, des divisions du général d’Amade et des unités nouvellement incorporées pour constituer la VI e Armée. Il conduit à sa tête une attaque décisive sur le flanc de l’offensive allemande à partir du 5 septembre 1914 contre l’armée de von Kluck, lors de la bataille de la Marne. La bataille menée par la VI e Armée est connue sous le nom de bataille de l’Ourcq, du nom de l’affluent qui se jette dans la Marne aux environs de Meaux.

La bataille de l’Ourcq
Le général Maunoury est gravement blessé à la tête par une balle ennemie le 11 mars 1915 au moment où il mettait l’oeil à un créneau, dans les tranchées du plateau de Nouvron qu’il inspectait. Cette blessure le laisse aveugle jusqu’à sa mort. Il redevient gouverneur militaire de Paris du 5 novembre 1915 au 4 avril 1916. Il fut l’un des rares généraux de la guerre invités à la signature du traité de Versailles.

Maréchal à titre posthume
Il meurt à Artenay, dans le train qui le mène dans sa résidence du château d’Herbilly, le 28 mars 1923. Il était alors le président d’honneur de l’Union des aveugles de guerre.
Nommé maréchal de France à titre posthume le 31 mars suivant, il bénéficie d’obsèques nationales le 2 avril. Ses funérailles ont lieu à Mer en présence des maréchaux Joffre et Foch et du ministre de l’Intérieur Maurice Maunoury, son cousin.

Le Maréchal Maunoury, illustre ancêtre

Ému, le maréchal Joffre apporte un dernier salut de l’armée française au glorieux soldat « qui restera l’une des plus pures et grandes figures de notre histoire militaire…/… Son calme et son habileté de manoeuvre ont permis à ses troupes de supporter pendant les quatre journées d’une lutte opiniâtre l’effort d’une notable partie de l’armée allemande et ont facilité ainsi le développement des opérations des armées alliées, qui ont entraîné la retraite de notre ennemi. Saluons de toute notre reconnaissance patriotique l’intrépide commandant de la VI Armée, dont la clairvoyante énergie a si fortement pesé sur l’avenir de la France… ».
Le corps du maréchal Maunoury repose depuis le 13 mai 1931 dans la crypte des Gouverneurs à l’hôtel des Invalides de Paris.

Le Maréchal Maunoury, illustre ancêtre

(1) Source principale : Wikipédia. - Voir aussi l'article "Le domaine de la Pauvertrie à Cheverny"
(2) Herbilly : Ancienne commune de Loir-et-Cher, la commune d’Herbilly a été supprimée en 1808. Son territoire a été partagé entre Courbouzon et Mer (Wikipédia).

La Grenouille n°60 - juillet 2023


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