Dans les temps
éloignés, cazin signifiait « petite maison ».
Cet article étudiera
deux branches de Cazin de l’époque napoléonienne
Les Cazin (Delafond) sont
établis en majeure partie sur Cour-Cheverny, et plus particulièrement à
Chercherelle, Le Petit Moulin et Les Murblins. On trouve les Cazin (Guichard) plutôt
sur Cheverny, vers Le Petit Chambord et La Préasle.
Nous remonterons sur cinq
générations, en laissant volontairement l’arbre généalogique incomplet pour des
raisons de compréhension. Les deux branches se rejoignent début 1900 lorsqu’une
Cazin de Chercherelle épouse un Cazin du Petit Chambord. Maximilienne (née en
1901) épouse Edgard, dont le véritable prénom était Lucien Léopold (1901-1966).
Edgard faisait partie
d’une fratrie de quatre frères et soeurs :
- Pascal Jules Cazin (dit
Raymond), qui était le grand-père de Marie-Thérèse Ferrand et le père de
Madeleine Ferrand, tous habitant Chercherelle ;
- Augustin Léon Cazin,
époux de Nadine eurent deux enfants : Jeanine et Michel (1) ;
- Laurentine Cazin, épouse
Oliveras, habitant l’Aumône, eurent cinq enfants : Jacqueline, Albert, Maurice,
Jacques et Jeanine.
Du côté d’Edgard, deux descendants
: Bernard et Claudine. Ce qui donnera trois Cazin et deux Cril :
- François Cazin, né en
1958 ;
- Bernadette Cazin, née en
1959 ;
- Pascal Cazin, né en 1962
;
- Philippe Cril, né en
1967 (1) ;
- Olivier Cril, né en
1971.
Les Cazin de
Chercherelle et des Murblins
À la deuxième génération,
François Cazin et son épouse Julie Delafond eurent six enfants dont découleront
trois branches :
- la branche de
Valentin, qui donnera
Maxime et Maximilienne. Maxime est le père d’Arlette Bouget. À noter que
Maximilienne quitte Cour- Cheverny pour épouser Edgard, « un gars de Cheverny
»... ;
- la branche de
François Cazin (né en
1852), qui épouse mademoiselle Hardy, qui lui donnera quatre enfants : Henri,
père de Denise Cazin-Leloup, grand-père d’Anne-Marie Leloup-Duceau ; Louise
Cazin, décédée à l’âge de deux ans ; Henriette Cazin (Mordelet/ Geniès) ;
Amandine Cazin (Ravineau) ;
- la branche d’Adrien
Cazin (né en 1866), époux
Guerrier, de La Thouardière, route de Romorantin, à qui succèdera André Cazin,
le grand-père de Mireille Cazin (épouse Racault) et père de Pierre.
Voici donc posée une
soixantaine de Cazin sur les communes de Cour-Cheverny et de Cheverny.
À noter que tous les
enfants d’Henri et François : Maxime, Maximilienne, Henri, Louise, Henriette, Amandine,
sont tous nés entre Les Murblins, Le Petit Moulin et Chercherelle.
La closerie du Petit Chambord a été construite en 1890. Depuis,
quatre générations y ont habité
La parenthèse de la
dernière guerre au Petit Chambord
La ferme fut
réquisitionnée par l’armée allemande pour y abriter des chevaux. Durant cette période,
Edgard fut très actif et prit des risques importants en cachant un résistant «
à la barbe des Allemands » et en nourrissant ses proches.
Arlette Cazin-Bouget : « Si j’ai mangé pendant la
guerre, c’est grâce à Edgard qui nous apportait du pain et nous aidait à semer,
planter et récolter ».
La naissance de François Cazin, digne représentant de la viticulture
locale, a connu quelques péripéties : le docteur Grateau a tout d’abord
embourbé son automobile en allant libérer la maman du petit François des douleurs
de l’accouchement. Puis l’exercice se solda par un bras cassé au nouveau né...
Les convictions de la famille n’étaient pas toujours en accord,
notamment à propos de l’éducation religieuse des enfants... Jeanine veillait
sur l’éducation des enfants, tâche parfois compliquée... Bernadette se souvient
que ses frères et elle se rendaient chez la famille Renard en cachette de leur
père pour suivre le cathéchisme dispensé à l’époque par l’abbé Dada. François
et Bernadette, dès leur arrivée au collège de Contres, logeaient chez
l’habitant car il n’existait pas de transport scolaire. Bernadette était très
douée pour les études qu’elle poursuivit jusqu’à un diplôme d’ingénieur chimiste
et l’obtention d’un doctorat.
Entrée des enfants dans la vie active
François, l’aîné, après l’obtention d’un BEP viticulture, revient
prêter main forte à son père Bernard dans son exploitation qui à l’époque est
très diversifiée. Il reprend très vite la suite et développe l’exploitation à
partir de 1990. Il cultive aujourd’hui 23 hectares de vignes. La filière des vins
de Cheverny reconnaît en lui un homme de grandes qualités humaines et
professionnelles. François, à l’exemple de son grand-père Edgard, épouse une
jeune femme de Cour- Cheverny, Claudie Boireau. Pascal, son frère, voyagera
pendant environ cinq ans entre la Nouvelle Zélande et le sud de la France au
gré des saisons de tonte des moutons. Un travail qui le passionnait. En 1997,
Pascal crée son exploitation en reprenant à son frère François les terres
céréalières. Ce fut pendant plus de vingt ans un travail acharné qui respectait
les fondamentaux d’une culture raisonnée. Les premières années ont été
particulièrement difficiles et il est très reconnaissant à son épouse Isabelle
qui l’a toujours soutenu dans les années de « disette ».Souvenirs
Pascal a encore en tête les images de sa jeunesse
quand il était parti un jour, à cinq heures du matin, à pied avec son père à Fontaines-en-Sologne
chez M. Blondel faire ferrer le cheval... Ou encore les dimanches après-midi
chez la famille Crêche, à la veillée autour des châtaignes grillées, arrosées
de bernache, à jouer à la belote... Et quand les enfants partaient en 2 CV avec
leurs parents voir le spectacle de « La Piste aux étoiles » à la télévision (en
noir et blanc), le mercredi soir chez leurs grands-parents aux Bisolières, dans
les années 70.
Concernant la troisième branche, celle des Cazin de La
Thouardière, route de Romorantin, nous n’avons que les souvenirs de Mireille.
Mireille
est la cadette des trois enfants de Pierre : Maryse, Michel et Mireille. Élève
à l’école de Cheverny, Mireille passe ensuite un brevet professionnel. Elle
consacre toute sa période d’activité au secrétariat de La Favorite à
Cour-Cheverny. Par ailleurs grande voyageuse et sportive, quand elle pédale sur
son vélo, Pascal, ses moustaches frisant au vent, a bien du mal à la suivre...
P. D.
(1) Voir le livre « Les grandes heures de Cheverny et Cour-Cheverny en
Loir-et-Cher : à la poursuite de notre histoire ». Éditions Oxygène Cheverny -
2022 - page 203 : « Michel Cazin, un enfant du pays au service de la science »
et page 164 : « André Gabriel Cril, un commerçant dont on se souvient ».
La Grenouille n°66 - janvier 2025
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Merci de nous donner votre avis sur cet article, de nous transmettre un complément d'information ou de nous suggérer une correction à y apporter