Le gène de la musique ?
On peut s’en persuader
quand on constate que sur 33 membres de cette famille en descendance directe
répartis sur 4 générations, on rencontre 16 musiciens qui ont fait, ou font
encore, profiter nos communes et les communes voisines de leurs talents
d’instrumentistes… Mais il ne s’agit pas que de musique…
Louis, l’ancêtre…
Parlons déjà du plus ancien
Ducolombier connu à Cheverny : Louis Paul, né le 5 août 1911 à Fresnes et
décédé en 1975, à l’âge de 64 ans. C’était à l’époque l’âge de la retraite,
dont il n’a donc pas profité… On le surnommait « P’tit Louis » et il était bien
connu dans le village où il travaillait souvent, du fait qu’il était employé
aux Ponts et Chaussées comme cantonnier (1). Mais il travaillait
également dans de nombreuses autres communes du canton, se déplaçant la plupart
du temps en cylomoteur…
Il épouse Renée Louise
Delétang le 5 juin 1937, qui lui donnera huit enfants : deux filles, Jeanine,
née en 1938 et Paulette, et six garçons : Guy, Jean-Claude, Daniel (tous trois
décédés), Yves, Michel et Pascal, le petit dernier, né en 1961.
Louis était un personnage
à multiples facettes : on raconte même dans la famille qu’il savait changer les
couches des enfants, ce qui était rare à l’époque pour les hommes…
Il était pompier
volontaire, à l’époque à la caserne de Cheverny. Il jouait du clairon au sein
de la Lyre de Cheverny / Cour-Cheverny, depuis les années 50 et jusqu’à son
décès. On peut donc affirmer que c’est lui qui a transmis l’excellent virus de
la musique à sa nombreuse descendance...
Musicien de père (et
mère) en fil(le)s
C’est une réalité
puisqu’on compte quatre musicien(ne)s parmi les enfants de Louis (Guy,
Jean-Claude, Daniel et Pascal, tous quatre à La Lyre), et même cinq avec Michel
qui a joué aux Mirlitons (2), quatre dans la génération suivante (petits
enfants) et six autres parmi les arrières-petits-enfants :
• les deux fils de Daniel,
musiciens à La Lyre nous ont hélas quittés : Stéphane, mort accidentellement en
1991 à l’âge de 19 ans et son frère Hervé décédé en 2022 de maladie à l’âge de
49 ans,
• leur soeur Valérie est
musicienne aux Fanfarons à Contres avec ses enfants Corentin et Faustine, et
Antoine, bientôt musicien,
• Carole, la fille de Guy,
est également musicienne à La Lyre, tout comme ses enfants Nathan et Marion.
Elle a commencé très jeune, comme cantinière (3) portant le tonnelet à
l’avant des défilés, tout comme Valérie sa cousine. Lors du bicentenaire de la
Révolution en 1989, Carole a défilé sur les Champs- Elysées avec deux autres
musiciens de la Lyre au tambour : Laurent Cazin et Bertrand Hermelin,
• sans oublier Louis, le
fils d’Hervé qui porte le beau prénom de son arrière-grand-père et a créé son
groupe de musique pop rock électro TTG.
Des personnages de nos
villages
Nous ne pourrons pas tout
vous dire sur cette nombreuse famille, mais nous évoquerons quelques-uns de ses
membres…
Jeanine, l’aînée a épousé Emilio Arias (décédé) avec
qui elle a eu deux enfants, Jean-Michel et Jean-Marc. Elle a longtemps été «
nounou », à qui l’on confiait la garde d’enfants.
Paulette, la seconde, a épousé James Gervais ; c’est
la mère de Thierry, Sylvia, Christophe et Karine. Elle aussi a été « nounou »
pendant de nombreuses années.
Guy, décédé en 2001, était fontainier (4) au
Syndicat intercommunal d’adduction d’eau potable (SIAEP) de Cheverny / Cour- Cheverny,
après avoir fait son apprentissage chez M. Buffet, plombier à Cour-Cheverny. Il
était l’époux de Christiane Mathot (et père de Carole et Magalie), qui fut elle
aussi employée à ce même syndicat pendant 18 ans. Il a joué du tambour de très
nombreuses années à La Lyre, dont il fut également le trésorier. Pendant son
service militaire, il avait joué au sein de la Musique militaire du Mont
Valérien. Il a également formé Laurent Cazin au tambour et celui-ci en garde un
excellent souvenir… Il fut également pompier volontaire à la caserne de Cour-Cheverny,
et membre actif de l’Amicale des Loisirs de Cheverny, comme son épouse.
Jean-Claude, dit Camille (mais on ignore l’origine du
surnom), était peintre en bâtiment chez Jean Fançois (entreprise de Cheverny). Il
a fini sa carrière au service d’entretien de la ville de Blois. Il jouait du
clairon au sein de la Lyre.
Daniel, marié à Françoise et père de Stéphane,
Hervé et Valérie, a marqué l’histoire de la Lyre de Cheverny / Cour-Cheverny. Il
y est entré en 1960 à l’âge de 12 ans, et ne l’a jamais quittée. Trompette et
clairon de formation, il jouait également de la trompe de chasse. Il a assuré
la fonction de secrétaire sur une longue période. Ses amis gardent aussi le
souvenir de ses talents de cuisinier, qui lui venaient de son premier métier de
charcutier (en ayant fait son apprentissage chez M. Geniès), avant d’être
employé au domaine de Cheverny à l’entretien de la forêt. De nombreuses
médailles lui ont été attribuées, dont celle de vétéran CMF (Confédération Musicale
de France) qui lui a été remise en novembre 2014 lors de la Sainte Cécile (5)
pour 53 ans d’activité musicale... Hélas, quelques semaines plus tard, au
début du défilé de la Saint Vincent à Cour-Cheverny, le 24 janvier 2015, il est
victime d’un malaise et décède peu après, à l’âge de 66 ans. Tous ses proches ont
évoqué le fait que « s’il avait su mourir en jouant de la musique, il aurait signé
tout de suite… ». À noter également qu’une de ses plus grandes fiertés était
d’avoir contribué, avec M. de Sigalas, à faire venir la Musique de la Garde
républicaine à Cour-Cheverny en 1990 à l’occasion du centenaire de la Lyre (6).
Yves, marié à Marilyse et père d’Arnaud, qui
habite à Fresnes, a fait toute sa carrière comme couvreur à l’entreprise Renoux
à Chitenay… Lui n’a pas été touché par le virus de la musique, mais il a eu
d’autres passions comme le rugby qu’il a pratiqué de nombreuses années à
Bracieux…
Michel et Pascal sont bien connus des Chevernois car ils
habitent au centre bourg et font partie du paysage villageois…
Michel a fait son
apprentissage chez André Auger, artisan serrurier ferronnier installé en bas du
village de Cour-Cheverny, puis a été embauché à la CEIC
(7), puis chez
Raymond Leroux forgeron avenue de la République à Cour-Cheverny et à
l’entreprise Galloux à Blois. Il a ensuite changé de métier puisqu’il devient jardinier
chez James Gervais, paysagiste à Blois, puis s’installe à son compte en 1992
avec son frère Pascal pour créer l’entreprise « Ducolombier Frères » qui a mené
une activité d’entretien de jardins jusqu’en 2021.
Michel a lui aussi été
musicien, puisqu’il a fait partie des Mirlitons, comme Guy et Pascal…
Pascal a d’abord été couvreur pendant quatre ans
à l’entreprise Mauny à Cour-Cheverny, puis a intégré l’entreprise de James
Gervais pour l’entretien de jardins, avant de rejoindre Michel au sein de «
Ducolombier Frères ». Il a joué du clairon à La Lyre pendant quelques années et
pratiquait également la trompette de cavalerie.
Stéphane, le fils de Daniel, hélas parti très jeune
comme déjà évoqué, était menuisier chez Darnaud meubles à Blois… Il jouait du clairon
au sein de la Lyre.
Hervé, son frère, a également beaucoup contribué
au succès de la Lyre… Très tôt, il suit les pas de son père Daniel, et a reçu lui
aussi la médaille CMF, celle des 30 ans. L’hommage qui lui a été rendu lors de
ses obsèques en octobre 2022 par ses amis musiciens témoigne de sa contribution
à la vie musicale locale :
« …/… Dans nos communes
de Cheverny et Cour-Cheverny, lorsque le nom de "Ducolombier " est
évoqué, il est forcément question de musique. Très jeune, tu suis ton papa dès
qu’il sort son clairon, tout comme Stéphane ton frère et Valérie ta soeur. Tes
oncles, cousins et cousines ne sont pas en reste. Ta maman suit, c’est
l’intendance, elle porte vos vêtements. Les années passent, puis te voilà papa
! C’était une évidence, le petit allait être musicien et la maman aussi ! Louis
et Florence se retrouveront bientôt avec une guitare entre les mains, ce qui
d’ailleurs vous permettra de passer de beaux moments ensemble.
Tu étais très attaché à
la bonne tenue des cérémonies officielles, ce qui était très remarqué. À ce
sujet, ton appel pour la "Berloque" (8) va bien nous manquer. Les
prestations de banda étaient pour toi signe de détente, de bonne humeur et de
communion avec le public. Pour n’en citer que deux, il fallait voir ton entrain
lors de l’animation des matchs de rugby et des festivals de bandas. Ta joie
était communicative ! …/… À la Lyre et D’Lyre, il restera tout ce que tu as
semé, que du bon ! C’est grâce à des personnes comme toi que notre bonne vieille
société va atteindre ses 133 ans en janvier prochain !
Nous te remercions pour
tout ce que tu as apporté à La Lyre, pour tes paroles réconfortantes les jours
moroses, pour ta gaieté les jours de fête, pour tes bons conseils …/...».
D’autres points communs
: employé communal, une vocation dans la famille
On trouve parmi les
Ducolombier ou leurs conjoint(e)s plusieurs employés communaux : à Cheverny, on
peut citer Sylvain Loiseau (surnommé « Le Piaf », ou « Le Moineau »), époux de
Karine (la fille de Paulette), bien connu des Chevernois car en activité chaque
jour de la semaine aux quatre coins du village, avec son collègue Cédric.
À Cour-Cheverny, Thierry
Gervais, le fils de Paulette, fait partie du personnel technique (et est
également pompier volontaire), tout comme Patrice Dubreuil qui est l’époux de Valérie,
fille de Daniel… Sans oublier Guy et Christiane qui furent employés au Syndicat
intercommunal des eaux.
Pompiers volontaires
Là aussi, comme déjà
évoqué, la famille Ducolombier est bien représentée, puisqu’on retrouve parmi
eux Louis, Guy et Thierry.
Au sein du monde
associatif…
On peut également
remarquer l’investissement de plusieurs membres de la famille au sein des
associations : Jean-Claude à Sologne Roumanie, Christiane, Michel, Guy et
Thierry au sein de l’Amicale des Loisirs de Cheverny.
Autres caractéristiques
de la famille, l’ancrage local...
De nombreuses familles se
dispersent géographiquement au fil des décennies. Ce n’est pas le cas chez les
Ducolombier. L’ancrage local se traduit aussi en chiffres : parmi les 33
membres de la famille en descendance directe sur quatre générations, 31
demeurent (ou ont toujours demeuré pour les personnes disparues…) dans un rayon
de moins de 15 km autour de nos communes… Encore une preuve qu’il fait bon
vivre dans notre territoire, et les Ducolombier y contribuent !…
… ainsi que l’humour et
la convivialité !
La Grenouille vous le confirme : on ne s’ennuie pas
avec les Ducolombier !
Toute une époque
Pour compléter cette
histoire familiale, Florence Ducolombier et Éric Dussuchal, nous ont apporté
leurs témoignages concernant cette famille attachante et le village de Cheverny
dans les années 80-2000…
Florence Ducolombier nous apporte son témoignage
Florence Ducolombier : « Sans détailler ce qui m’a conduite à travailler à l’épicerie de Cheverny (9) en 1992, je peux dire que c’est cet emploi qui m’a permis d’entrer dans cette belle et grande famille. Même si pourtant rien n’était prévu, ni évident…
Bref, en premier j’ai connu Daniel, dit « pépère » à l’époque. Il travaillait dans la forêt du château de Cheverny. Il venait boire un petit café lors de sa pause du matin et un p’tit kir le midi quand il récupérait son pain. Sacré bonhomme, parfois ronchon, parfois très drôle... J’ai ensuite connu sa fille Valérie ; toute jeune, elle venait travailler avec nous pendant la saison estivale. Du même nom de Ducolombier, il y avait la grand-mère Renée qui venait avec sa fille Jeanine acheter deux ou trois bricoles. Je fis alors la connaissance de Françoise, l’épouse de Daniel... La liste s’allongeait, et décidément cette famille, je la trouvais bien sympathique. Et de semaine en semaine, il en venait de nouveaux ! Au "porche bleu" [c’est ainsi qu’on désignait la maison des Ducolombier à Cheverny] vivaient donc : Jean Claude (dit Camille), peintre à Blois, Michel et Pascal les paysagistes, les trois célibataires de la couvée.
Et à l’époque Renée gérait ses garçons ! Louis était décédé quand je suis arrivée et malheureusement je n’ai pas eu la chance de le connaître. Mais plus tard, on m’a raconté que c’était un super papa et que le dimanche on le voyait parfois avec son Solex et une petite remorque balader ses "marmots" dans la plaine des Coudas ».
La rencontre avec lui…
F. D. : « Et puis un jour où je travaillais avec Valérie, alors que nous lavions les verres après un gros service, un jeune homme est entré dans l’épicerie. Je lui ai souri aussitôt. Il a acheté des cigarettes, m’a rendu mon sourire, et j’ai dit à Valérie : "J’adore ce garçon". Elle m’a grondé en me disant : "Whaouh Florence, tu es en couple, et lui, c’est mon frère Hervé". La suite on la connaît…, vingt-quatre ans d’amour et d’amitié ! ».
... et avec la famille…
F. D. : « En décembre 2000, cela faisait deux mois que nous vivions ensemble. Je connaissais à présent la plus grande partie de la famille. Sur Cour-Cheverny, il y avait Guy "le monsieur de l’eau". Il était d’une gentillesse incroyable, marié à Christiane et papa de Magalie et Carole. Il y avait aussi Paulette, maman de Sylvia, Thierry, Christophe et Karine. Guy, frère de Daniel, travaillait à la commune et Paulette, la deuxième soeur, gardait les bambins (tout en élevant les siens…). Enfin je connus Jeanine l’aînée de la fratrie qui, elle, habitait à Cheverny à côté de chez Daniel au lieudit les Quatre Vents (10). Elle était mariée avec Emilio et avait deux fils, Jean-Michel et Jean-Marc. Enfin je fis la connaissance du dernier frère, Yves, qui habitait Fresnes et était marié à Marie-Lise et avait un fils, Arnaud. Je raconte à l’imparfait car malheureusement Guy, Emilio, Jean Claude, Stéphane (le fils de Daniel et Françoise), Daniel et à présent Hervé nous ont quittés pour rejoindre les étoiles…
Des valeurs attachantes
F. D. : « Il m’a fallu du temps pour me rappeler des prénoms de tous, parents, enfants, neveux, cousins... Mais par contre, de toute ma vie, je n’avais jamais ressenti un tel élan familial et de générosité.
Un seul mot d’ordre : soutien ! et viennent ensuite : amitié, simplicité, affection, partage, aide, écoute, droit chemin et beaucoup de courage… Je crois que toutes ces valeurs, Jeanine, Paulette, Guy, Jean Claude, Daniel, Yves, Michel, Pascal les ont reçues en héritage de leurs parents Louis et Renée.
Et sans eux, je n’aurais jamais su ce qu’étaient les vraies valeurs humaines, moi qui avais été élevée autrement...
Ici pas de richesses monnayables. Pas de terres, pas de bois, mais une autre richesse : celle de l’hospitalité !
Quand tu as compris ça, pas besoin d’en rajouter, tu es chez les Ducolombier… : "Viens si tu veux, viens quand tu veux, ris ou pleure si tu veux, parle ou tais-toi, comme tu veux ! Personne ne t’en voudras !"
En résumé je suis fière de porter ce nom depuis plus de 22 ans et même si mon plus grand malheur est d’avoir perdu mon plus cher des Ducolombier à mes yeux, je resterai et mourrai Ducolombier... Et mon Louis à moi perdurera dans ce sens ! Avec toute mon affection ».
Florence.
*****************
Éric Dussuchal nous apporte également son témoignage
Le témoignage de Florence nous en a amené un autre, celui d’Éric Dussuchal qui a tenu l’épicerie snack « Aux Caprices de Sologne » dans les années 80.
E. D. : « 24 ans après mon départ de Cheverny, je garde encore d’excellents souvenirs de cette période de 1989 à 2000. Lorsque j’ai racheté à Mme Landelle cette petite épicerie de village, en janvier 1989, j’ai décidé tout de suite d’améliorer le service en installant dans la boutique une chambre de pousse (11) et un four à pain pour cuire sur place. Suivait l’amélioration intérieure du point de vente par un grand stand de coupe charcuterie et fromage. Je récupérais par la suite le Tabac d’en face (Tabac salon de coiffure de l’époque tenu par Martial Leveau et sa fille Arlette). Après quelques années de service tabac, les douanes décidèrent de regrouper le tabac à Cour-Chevreny. L’arrière-boutique qui me servait de bureau tabac allait devenir une petite salle de snack avec une extension terrasse sur la cour intérieure.
Tous les matins, dès 6 h, le premier client arrivait : Nono allias Joly Bois (surnom de vènerie). On buvait le café ensemble, et suivait Daniel Ducolombier ; il klaxonnait devant la boutique, je sortais, il me criait : "Tu me gardes deux baguettes pour midi et tu me feras un congé !" ; j’avais compris… Je mettais du blanc au frais. Je n’avais plus de tabac mais toujours un "congé" au frais pour Daniel, Pascal, Michel et parfois Jean- Claude. Le soir, si Daniel n’avait pas le temps de s’arrêter, il klaxonnait en passant et si Pierrick (mon fils de deux ans) était devant la boutique, il le saluait en levant son petit bras. Cela faisait rire Daniel.
Avec l’apport du snack, nous embauchions pour l’été des jeunes de Cheverny. Bien sûr il y a eu Florence Ducolombier, surnommée Moumoune, qui faisait plus que l’été, Valérie Ducolombier qui s’est d’abord occupée de Pierrick avant de travailler au snack et sans oublier nos jeunes étudiants Serge, Diane, Laure, Anne Laure, Bernadette, Christelle et Chantal. Après la saison, Cheverny redevenait plus calme et l’épicerie snack que j’avais baptisée "Aux Caprices de Sologne" devenait le lieu de rencontre où l’après-midi Martial venait taper le carton. En fin de journée Daniel, Florence et parfois Pascal et Michel se joignaient à nous pour établir un "congé" et entendre Martial nous chanter La Youska (12).
Voilà ce qu’était Cheverny à l’époque de l’Epicerie Snack Aux Caprices de Sologne ». Éric Dussuchal
Merci à Florence Ducolombier d’avoir lancé La Grenouille sur l’histoire de cette famille attachante et à tous ses membres que nous avons rencontrés, ainsi qu’à la famille Dussuchal, qui nous ont permis de rassembler ces souvenirs et reconstituer ainsi une page de l’histoire de nos communes.
P. L.
(1) Cantonnier :
autrefois, ce terme désignait les employés du service des Ponts et Chaussées
chargés de l’entretien des routes et de leurs abords.
(2) Les Mirlitons : un
joyeux groupe musical et festif de Cour-Cheverny, dans les années 80 / 90 -
Voir « Cheverny et Cour-Cheverny en Loir-et-Cher… À la poursuite de notre
histoire » - Éditions Oxygène Cheverny 2022 - page 238 « Les Mirlitons ».
(3) Cantinière : dans
l’histoire militaire, les cantinières et les vivandières ont accompagné les
armées sur le champ de bataille, remplissant diverses missions pour les soins, l’intendance,
l’alimentation, l’habillement, etc., y compris pour l’approvisionnement en
eau-de-vie pour remonter le moral des troupes, contenue dans un tonnelet que les
cantinières portaient en bandoulière. Nos fanfares actuelles ont souvent une
lointaine origine militaire, et la tradition de la cantinière en début de
défilé (comme le porte-drapeau) a été longtemps conservée et existe encore en
certains endroits.
(4) Le fontainier est
responsable de la surveillance et de l’entretien du réseau d’un distributeur
d’eau.
(5) Sainte Cécile est
la patronne de la musique et des musiciens. Elle est célébrée le 22 novembre.
(6) et (7) Voir «
Cheverny et Cour-Cheverny en Loiret- Cher… À la poursuite de notre histoire » -
Éditions Oxygène Cheverny 2022 - page 228 « Ces hommes et ces femmes qui ont
fait et qui font La Lyre » - page 187 « La Taverne Berrichonne » et page 170 «
Début de carrière à Cheverny dans les années 60 ».
(8) Breloque (on dit
aussi berloque) : sonnerie de clairon ou batterie de tambour utilisée autrefois
pour faire rompre les rangs à une troupe rassemblée (Larousse).
(9) Il s’agit de
l’épicerie snack « Les Caprices de Sologne » tenue à l’époque par Eric
Dussuchal. Son frère Christian tenait le restaurant voisin « Le Pousse Rapière
». En juillet 2000, Fabienne Lejot rachète l’épicerie, puis le restaurant en
avril 2002. Elle fusionne les deux établissements (qu’elle a tenus jusqu’en
janvier 2018) et le restaurant devient « La Cour aux Crêpes » (aujourd’hui « La
Cour des Rois »). À cette époque, était également installé au centre de Cheverny
le restaurant « Le Pichet » tenu par Daniel Bichot (et auparavant par M. et Mme
Brulard), devenu aujourd’hui « Le Pinocchio ».
(10) Les Quatre Vents :
curieusement, ce lieudit ne figure pas sur les cartes actuelles ou plus
anciennes. Il existe pourtant bel et bien, comme le confirme le panneau implanté
entre les lieudits « Le Pavillon » et « La Cour Pavée » sur la route de
Cellettes (dénommée « Chemin Trotin » sur le cadastre napoléonien de 1815).
(11) Chambre de pousse
: armoire permettant de stocker les pâtes à des températures contrôlées afin de
maîtriser leur fermentation.
(12) « La Youska » : il
s’agit en fait de la chanson «La Machtagouine» créée par Gaston Ouvrard, dit
Ouvrard, auteur-compositeur-interprète comique français (1890- 1981) :
https://www.youtube.com/watch?v=Th34ph21RRo
La Grenouille n°65 - Octobre 2024